L’impôt sur les vélocipèdes

L'impôt sur les vélos, instauré en France par la loi du 23 avril 1893, a nécessité la mise en place d'un système de contrôle et de vérification du paiement par les usagers de la redevance. Pour ce faire, différents supports ont été utilisés au fil des années :

  • Les plaques métalliques (1893-1943) : Initialement, c'est la méthode la plus répandue. Chaque année, les cyclistes devaient apposer sur leur vélo une plaque métallique indiquant l'année en cours. Cette plaque était obtenue en échange du paiement de la taxe auprès de la mairie. Un espace est laissé libre sur la plaque pour que les propriétaires notent leurs nom, prénom et adresse.

  • Les timbres fiscaux (1943-1959) : En raison de la Seconde Guerre mondiale et des contraintes économiques, les plaques métalliques ont été remplacées par des timbres fiscaux. Ces derniers étaient apposés sur un document spécifique, puis collés sur le vélo.

  • Les laissez-passer et cartons : Bien que moins courants, il existait également des laissez-passer ou des cartons attestant du paiement de la taxe. Ces documents pouvaient être demandés lors de contrôles routiers.

Cet impôt, qui avait suscité de nombreuses critiques, a finalement été supprimé en 1959. Les raisons de cette suppression sont multiples :

  • Développement de l'automobile : L'essor de l'automobile a rendu l'impôt sur les vélos moins pertinent.

  • Coût administratif : La gestion de cet impôt était coûteuse pour les collectivités locales.

  • Inégalités sociales : Cet impôt était perçu comme injuste par une partie de la population, notamment les plus modestes qui utilisaient le vélo comme moyen de transport quotidien.

  • Contrôle fiscal : Ces supports permettaient aux autorités de vérifier si les cyclistes s'acquittaient bien de leur impôt et de lutter contre la fraude.

  • Identification des vélos : Les plaques et les timbres facilitaient l'identification des vélos volés ou abandonnés.

  • Recensement des cyclistes : Ces documents permettaient également d'avoir une estimation du nombre de cyclistes et de suivre l'évolution de ce mode de transport à l’échelle du pays.